Ce 25 mars 1990, fut mise en service l'électrification de la ligne entre Clermont-Ferrand et Paris.
25 ans plus tard, la caténaire est toujours sous tension, mais à quoi sert-elle ?
À tous les trains ?
En fait, seuls les Intercités allant à Paris utilisent la caténaire. Vous ne verrez jamais un TER l'utiliser : ils fonctionnent en mode thermique, même pour aller à Moulins, via Vichy. Clermont-Ferrand est un cul-de-sac du réseau ferré électrifié.
Et pourtant, à ce jour, je ne suis JAMAIS monté dans un TER électrique…
La ligne de Saint-Germain-des-Fossés à Nîmes-Courbessac n'est électrifiée que sur 4 % de son parcours, soit entre les gares de Riom - Châtel-Guyon et de Clermont-Ferrand.
De plus, la région Auvergne avait commandé trois automotrices qui ne pouvaient servir que sur une seule ligne. Aujourd'hui, la part du diesel sur le TER Auvergne est égale à 100 %.
Si Clermont-Ferrand - Issoire (35 km) avait été électrifiée, la ligne ferroviaire précitée pourrait avoir été électrifiée sur environ 15 % de son parcours. Et mieux encore, si Saint-Germain-des-Fossés - Riom via Gannat avait aussi été électrifiée et que la deuxième voie entre Gannat et Riom n'avait pas été déposée, il y aurait eu moins de problèmes. Je citerai l'exemple de ce 13 novembre 2013 où, suite à un accident de personne, des Intercités tractés par une BB 26000 (locomotive électrique SNCF) et un fret tracté par une locomotive Bombardier TRAXX E 186 d'un opérateur privé ont dû être arrêtés à Saint-Germain-des-Fossés.
En 2016, des Régiolis vont entrer en service commercial sur la région Auvergne (en fait, Auvergne-Rhône-Alpes) : on devrait voir enfin des TER en mode électrique.
